La transition énergétique

La transition énergétique – En quoi cela consiste – pourquoi elle est indispensable 

Concept ayant vu le jour en Allemagne et en Autriche, la transition énergétique peut se définir comme le passage du système énergétique actuel qui utilise des énergies non renouvelables vers un bouquet énergétique avec une priorité accordée à l’utilisation des énergies renouvelables. Pour ce faire, des solutions de remplacement des  matières radioactives comme l’uranium ou le plutonium pour la combustion des énergies fossiles doivent être développées. Il s’agit d’un processus progressif qui doit permettre à terme de remplacer ces énergies susmentionnées par des sources  d’énergies renouvelables pour l’ensemble des activités comme l’éclairage, les industries, le chauffage ou encore le transport.

 

En plus des enjeux importants que représente cette transition énergétique au niveau de l’environnement pour toute la nation française dans toutes ses composantes, elle vise également l’indépendance énergétique du pays. Un tel projet d’envergure est très bien perçu par les collectivités, les entreprises et les particuliers qui ont besoin de réaliser des économies sur leurs factures d’énergie.  Quels sont les enjeux de ce processus en matière de consommation énergétique ? Comment parvenir à ce nouveau mode de production et de consommation dont les avantages sont multiples ?  Quelles sont les énergies privilégiées retenues aujourd’hui ou demain, pour quelles actions ? Telles sont quelques-unes des questions qui trouveront une réponse satisfaisante dans cet article.

Comment mettre en œuvre cette politique énergétique vitale pour toute la nation entière ?

Un tel processus ne peut se réaliser que par une maitrise des consommations que ce soit au niveau des collectivités, des entreprises que des particuliers. Il s’agit de définir des politiques qui permettent une réduction substantielle de la quantité d’énergie consommée. Le but étant l’allègement de la facture énergétique consacrée à l’importation. L’impact d’une augmentation des coûts unitaires en la matière pourra ainsi être absorbé en partie. Par ailleurs, il est bon de souligner que même si cette maitrise des consommations doit se situer principalement à un niveau collectif, elle relève également d’un niveau individuel. En effet, aussi bien les entreprises que les collectivités sont des consommateurs. Il est clair dans cas que leur action dépasse le cadre individuel.

 

Deux leviers complémentaires seront combinés dans le cadre dans ce processus visant une maitrise des consommations des ménages et des entreprises : l’efficacité énergétique et la sobriété énergétique. Dans ce cadre, un accent particulier doit être mis sur les postes qui sont les plus consommateurs en matière d’émetteurs de gaz à effets de serre et d’énergie. En clair, il s’agit d’être plus raisonnable dans l’usage effectif de cette ressource capitale que ce soit au plan collectif qu’individuel. Ainsi, en parlant de sobriété énergétique, il est question de prendre des mesures qui puissent ramener les différents services énergétiques à un niveau de besoins réels sans que cela n’ait des répercussions sur la qualité de vie ou le confort. En d’autres termes, il faut diminuer au maximum les gaspillages liés le plus souvent à des services inutiles en étant plus rationnels dans leur usage et en dimensionnant tous les équipements par rapport à leur utilisation. Dans la façonner d’exploiter les ressources énergétiques pour la fourniture des services indispensables, il convient de faire également preuve de plus d’efficacité.

 

Pour ce qui est de l’efficacité en tant que l’autre pilier important de cette gestion maitrisée des ressources énergétiques, elle consiste à prendre toutes les dispositions nécessaires pour une amélioration subséquente des rendements à toutes les phases du processus que ce soit dans le système énergétique lui-même ou chez les consommateurs finaux. Pour ce faire, il faut améliorer les performances des appareils, l’isolation des bâtiments, l’optimisation des systèmes de production d’électricité par exemple ou encore la réduction des pertes sur les réseaux.   En outre, cette transition passe par le développement des énergies renouvelables qui devra permettre une diminution de 75% à 50% de la part du nucléaire dans le mix énergétique de la France d’ici 2025. Pour y arriver, il faudra profiter des ressources renouvelables qui utilisent des flux naturels pour la production de l’électricité, à savoir le solaire photovoltaïque, l’éolien ou encore l’hydraulique ainsi que de la chaleur. On peut citer dans ce dernier cas des sources telles que la chaleur de récupération, le solaire thermique et la géothermie. Il faut ajouter à cette liste de matières énergétiques renouvelables dont dispose la France le biogaz, les biocarburants ainsi que les bois qui sont des carburants et des combustibles provenant de la biomasse. 

Les nombreux enjeux de la transition énergétique

Pour un pays comme la France qui est résolument engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique et qui recherche en même temps une indépendance au niveau énergétique, un tel processus présente des enjeux énormes. On peut citer notamment les enjeux de gouvernance, les enjeux internationaux, les enjeux environnementaux, les enjeux sociaux et  les enjeux économiques.

Au plan économique, cette transition va booster la croissance économique synonyme de la création de richesses à l’échelle nationale, le rééquilibrage de la balance commerciale de la France en matière d’énergie, la compétitivité et la réindustrialisation et la naissance de nouvelles filières. Pour développer de manière harmonieuse le tissu industriel nécessaire, les PME/PMI et les grandes entreprises doivent collaborer étroitement.

Au niveau social, cette stratégie va permettre de protéger plus efficacement les ménages de l’augmentation du prix de l’énergie. Cela sera possible en favorisant l’accès pour tous à des modes de consommation et de vie moins énergivores par le développement d’un mix énergétique qui garantisse une maitrise des coûts de fourniture dans la durée. Le fait qu'une telle action permette la naissance de nouvelles filières, elle constitue également un gisement incontournable de création d’emplois nouveaux. Ce qui permettra de lutter contre le chômage dont le taux ne se cesse de croître. 

Par ailleurs, la réussite de ce passage à ce nouveau système aura des impacts très positifs sur l’écologie dans la mesure où c’est une solution d’une grande efficacité pour lutter contre le changement climatique aux effets nuisibles.  C’est pour ces raisons que les différents acteurs que sont les collectivités, les entreprises et les particuliers doivent prendre les mesures qui s’imposent afin que ce processus puisse aboutir. Sa mise en œuvre exige un changement de comportement tant au niveau individuel que collectif. Cette politique d’optimisation de la gestion des ressources disponibles devra privilégier comme l’éolien et l’hydraulique de mer. Un échec de cette transition énergétique aura des conséquences assez graves qui pourraient menacer de manière sérieuse l’indépendance de la France en matière d’énergie. 

L’éolien et son avenir

L’éolien fait partie des formes des solutions qui sont privilégiées afin de réussir la transition énergétique. La France y fonde beaucoup d’espoir pour atteindre son objectif qui est de diviser par 4 au moins ses émissions de gaz à effets de serre à l’orée 2050. Ce choix peut s’expliquer par le fait que l’éolien offre le meilleur potentiel de développement sur une courte période. Avec une production estimée à 1.5% de la production énergétique nationale en 2009, la part de l’éolien pourra atteindre la barre des 10% en 2020. Il permettra la création de nouveaux emplois. Autrement dit, y recourir aura des impacts positifs au niveau social. Pour preuve, la filière éolienne pourra générer plus de 60.000 emplois d’ici 2020. Parmi les entreprises spécialistes de l’énergie éolienne, il y a Green World Group, Abo Wind, Parallel-Electric ou encore Heliosolaire SAS.

Quid de l’hydraulique de mer ?


L’hydraulique de mer est également l’une des voies privilégiées par la France dans le cadre sa politique de mise en œuvre de transition énergétique. Selon un rapport parlementaire, c’est le stockage en masse d’énergie hydraulique à l’aide des atolls artificiels qu’il convient de développer. Grâce donc à la technologie des stations de transfert d’énergie par pompage, c’est plus de 160 GWh pour une puissance d’environ 5 GW. Pour profiter de cette solution, un aménagement en trois parties est nécessaire.  Il faut installer le brise lames, la digue principale et l’usine. Pour ces travaux, il faut prévoir un budget qui avoisine les 6 milliards d’euros.

La production d’énergie électrique à partir de biomasse et de déchets est en outre une autre option qui permet d’assurer plus efficacement cette transition souhaitée par la France..

On peut citer la grande diversité de combustibles, des installations mieux acceptées par les populations car compactes, une production d’énergies locales ou régionales non seulement fiable mais également constante, un impact environnemental minimal du fait de la faible présence de résidus ultimes et des émissions assez limitées. Enfin, ces unités de production électricité se caractérisent par leurs rendements énergétiques importants.

En définitive, il convient de retenir que la transition énergétique permettra d’atteindre les objectifs au niveau des instances nationales et internationales qui sont entre autres l’indépendance énergétique et la lutte contre le changement climatique par la réduction des émissions de gaz à effet de serre.  Cette transition qui privilégie l’usage des énergies renouvelables au détriment des énergies fossiles devrait permettre à terme la création de richesses grâce à la naissance de nouvelles filières. C’est pour cette raison que les acteurs que sont les collectivités, les entreprises et les particuliers doivent tout mettre en œuvre pour la réussite d’un tel processus vital pour la compétitivité des entreprises françaises et donc la relance industrielle. Dans ce cadre, une place importante sera faite aux énergies vertes qui ont l'avantage d'être moins polluantes.