On se fait souvent l’image du couvreur un peu casse-cou, du gars qui marche sur les toits sans avoir peur du vide. Certes, faire ce métier demande un peu d’audace et d’avoir le sens de l’équilibre. Toutefois, ce métier est surtout une profession de l’artisanat qui demande rigueur, compétence, savoir-faire, sens esthétique, travail d’équipe, ouverture aux autres disciplines et passion.
Autant de caractéristiques qui doivent être des exigences pour celui qui veut devenir couvreur-zingueur. En effet, il ne s’agit pas de seulement savoir poser des tuiles sur un toit d'une maison. Être couvreur, c’est savoir s’adapter à toutes les constructions. Un jour c’est une maison particulière, le lendemain le toit d’un établissement commercial, le troisième jour un monument historique de la région.
Un jour il faudra savoir travailler les tuiles, le lendemain les lauzes, le troisième jour le zinc. Un jour il vous faudra installer un paratonnerre, le lendemain faire un peu de maçonnerie. Chaque jour apporte son lot de nouveautés pour ce métier de l’artisanat qui, plus qu’un autre encore, demande de savoir toucher à nombreux domaines de compétences.
Être couvreur c'est aussi avoir un grand sens de l’adaptation, c’est dès aujourd’hui un métier d'avenir. A l’heure où l’on ne parle que d’économies d’énergie, d’écologie, tout commence avec le toit. Loin d’être seulement celui qui pose les tuiles l'artisan est aussi celui qui va vous orienter dans le choix de votre toit, qui va vous conseiller. Chaque jour sur le terrain ou en atelier à préparer les chantiers, il est celui qui est le plus à même de vous renseigner sur les nouvelles normes et les produits qui y répondent.
On a tendance à croire que les métiers de l’artisanat sont destinés au premier venu. C’est tout le contraire, il faut des connaissances spécifiques et un certain savoir-faire pour réaliser ce métier.
Tout commence par les conseils que l'artisan donne à sa clientèle. C’est là déjà un grand challenge que de savoir s'adapter en toute circonstance. Un jour il interviendra dans un chantier professionnel à bâtir des locaux industriels, le lendemain, il mettra tout en oeuvre pour obtenir une bonne isolation tout en faisant du toit une partie intégrante de l’aménagement d’un grenier. Mise en place des vasistas, des lucarnes, des gouttières, seul le couvreur peut intervenir en toute connaissance de cause. C’est donc un métier complètement indispensable, qui ne s’improvise pas. Être couvreur demande de la passion, de l’investissement de soi.
Au fil des chantiers, on se rend vite compte qu’il est très gratifiant d’avoir une telle importance dans le processus de construction d’un bâtiment, de savoir oeuvrer dans tant de domaines différents. On aime aussi à se retrouver sur les toits des villes et de les observer d’un point de vue unique et privilégié. Quant à ceux qui sont spécialisés dans les monuments historiques ou les bâtiments anciens, il y a une véritable fierté à se voir confier l’entretien et la rénovation de tels bâtiments datant souvent de plusieurs siècles.